Et pour vous ce sera quoi ? Un presbyterian, ou un Mamie Taylor cocktail ?
Ce post s’adresse aux amateurs de whisky et de cocktails. Avoir plus de 18 ans bien sûr et à consommer avec modération car l’abus d’alcool est dangereux pour la santé…
J’ai découvert cette merveille lors de mon dernier voyage en Californie. Un verre m’a été tendu. J’ai demandé ce que c’était. « It’s a Presbyterian… ». J’ai fait répéter.
Presbyterian… comme presbytérien ?
Pas cherché à comprendre, j’ai trempé mes lèvres et j’ai ADORÉ ! Vite, vite, j’ai immortalisé l’instant et photographié mon tout premier Presbyterian. Bien décidée à élucider comment une boisson alcoolisée pouvait être ainsi baptisée .
Sur les traces du Presbyterian cocktail, j’ai très vite découvert que l’histoire de cette boisson n’allait pas sans une autre… On parlera donc d’un verre de Presbyterian ou Mamie Taylor cocktail.
Le Presbyterian reste assez énigmatique. Dans l’histoire de la mixologie, on retrouve des références à ce breuvage aux alentours de 1890. Qui l’a créé ? Pourquoi ce nom ? Les originaires de sa création sont très floues. Le terme « presbytérien » serait une référence à l’église presbytérienne d’Écosse, pays d’origine du scotch, et l’ajout du ginger ale, une création made in USA.
En effectuant ces recherches, j’ai trouvé une jolie formule, dans un article de Esquire, écrit par David Wondrich (lien vers l’article en bas de post). Il tente de comprendre toute l’ambivalence du Presbyterian cocktail. Selon lui, ce cocktail, créé dans une Amérique puritaine, mélange de débauche alcoolisée et de douceur innocemment sucrée est une représentation d’une bascule naturelle du monde entre fondamentalistes et modérés, idéalistes et réalistes…
On peut aussi voir les choses de manière beaucoup plus terre à terre et se contenter à considérer le Presbyterian comme un cocktail tout bête, à base de whisky et de ginger ale… avec quelques glaçons, of course !
Oui mais alors c’est quoi la différence ? Presbyterian ou Mamie Taylor cocktail ?
Sans doute le premier ouvrage à traiter le sujet, le livre de 1931 « Old Waldorf Bar Days » de Albert Stevens Crockett’s fait référence au Mamie Taylor’s cocktail.
Mais qui était Mamie Taylor ?
Il semblerait (soyons prudents et utilisons le conditionnel, car nous n’y étions pas…) que Mamie Taylor, une soprano et actrice, qui se produisait à l’Opéra de Rochester, dans l’État de New York, au tout début du XXème siècle, ait un jour demandé un cocktail citronné à un barman. Ce dernier ne pouvant exécuter le mix demandé, aurait préparé un Presbyterian dans lequel il ajouta un jus de citron vert pressé.
Mamie Taylor n’a pas levé les yeux bien longtemps car, elle aussi, a adoré !
Recette du Presbyterian ou Mamie Taylor cocktail… en images
Ingrédients pour 1 Presbyterian cocktail :
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3 cl de whisky
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6 cl de ginger ale (ou plus)…
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Le tout frappé avec quelques glaçons
Et pour le Mamie Taylor, il suffit d’ajouter le jus de 1/2 citron vert (ou 1 entier) + quartier(s) de citron vert.
Voilà 2 cocktails en 1… et même presque 3… Car le Mamie Taylor est à l’origine d’un cocktail beaucoup plus actuel : le Moscow Mule ! Mais là c’est une autre histoire, à base de vodka cette fois.
Si vous me demandez quel est mon préféré… Entre Presbyterian ou Mamie Taylor ? Mon cœur balance, mais j’aime vraiment beaucoup la note acidulée du citron. Mon cocktail préféré étant le Whisky Sour… Normal que j’ai un penchant naturel pour le Mamie Taylor.
Et pour vous ? Ce sera Presbyterian ou Mamie Taylor cocktail ?
Lien vers l’article en anglais de Esquire, par David Wondrich
Crédit photo @ Delphinn > sauf les photographies indiquées « source internet »
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